Difficultés du Global Challenge
Pourquoi le tour du monde est-il si difficile dans le sens Est-Ouest ?
Un tour du Monde d'Est en Ouest trace sa route contre les flux dominants. L'hémisphère Sud, contrairement au nord, n'oppose aucune barrière naturelle aux systèmes dépressionnaires. L'absence de continents laisse d'immenses étendues aux trains de vagues, vents et autres systèmes pour se renforcer. L'air froid y est dense, la houle et les trains de vagues peuvent atteindre des vitesses de déplacement de vingt nœuds, les systèmes dépressionnaires eux-mêmes évoluent à des vitesses interdisant toute manœuvre pour les éviter.
La présence de la convergence antarctique et de ces systèmes forts donne des conditions de navigation souvent dantesques qu'il est déjà difficile de gérer lorsqu'elles sont dans le sens de la route (Vendée Globe, BOC). Les affronter de face est beaucoup plus difficile.
La présence de la convergence antarctique et de ces systèmes forts donne des conditions de navigation souvent dantesques qu'il est déjà difficile de gérer lorsqu'elles sont dans le sens de la route (Vendée Globe, BOC). Les affronter de face est beaucoup plus difficile.
Deux fois la Route
Les vents dominants étant de secteur ouest au delà d'environ 40° Sud (Le Cap Horn est encore bien plus au sud), la majorité du parcours du Tour du Monde s'effectue avec les vents de face. Ceci imposele plus souvent une navigation au près, donc du louvoyage. Entre la dérive du bateau et la perte due à l'angle au vent, ce tour du Monde représente beaucoup plus de milles parcourus que la route directe.
Distance officielle : 21760 milles
Distance parcourue par VDH lors de son record : 26838 mille
Distance officielle : 21760 milles
Distance parcourue par VDH lors de son record : 26838 mille
Trois fois le Temps
Aux allures de près, à remonter contre le vent, la vitesse du bateau sera réduite d'environ 50 %, sans compter que chaque vague prise de face ralentit encore le bateau.
Outre la plus grande longueur de la route, la vitesse réduite augmente encore la durée de la course.
Il reste que le record de VDH étant de 122 jours, il n'est pas question de faire trois fois le temps de Michel Desjoyeaux vainqueur du dernier Vendée Globe en 93 jours.
Il est cependant certain que le temps a du paraître beaucoup plus long à Jean-Luc.
Outre la plus grande longueur de la route, la vitesse réduite augmente encore la durée de la course.
Il reste que le record de VDH étant de 122 jours, il n'est pas question de faire trois fois le temps de Michel Desjoyeaux vainqueur du dernier Vendée Globe en 93 jours.
Il est cependant certain que le temps a du paraître beaucoup plus long à Jean-Luc.
Quatre fois la grogne
Le premier à grogner c'est le bateau. Face aux vents et à la mer, la machine est mise à dure épreuve, beaucoup plus que lors d'un Vendée Globe par exemple. D'où la construction très solide en aluminium du voilier de VDH. L'usure mécanique est considérable lorsqu'en plus de l'eau qu'il déplace, le bateau doit affronter la force des vagues arrivant en sens inverse. Les chocs répétés ne manquent pas de rappeler au skipper que sa peine est partagée par sa monture.
Le second à grogner c'est le skipper.
Travailler quatre mois sur un bateau navigant au près est déjà une prouesse, à écouter chaque grincement, à épier chaque bruit nouveau. Mais le près réserve une autre nuisance mettant les nerfs à dure épreuve: le vent.
Au près, le vent apparent, celui subi réellement par le navigateur, est composé du vent réel augmentée du vent créé par la vitesse du bateau. A ce vent fort éternel, dévoreur de calories et d'énergie, s'ajoute une température basse et donc une densité de l'air plus importante, une force épuisante.
Pas étonnant donc qu'ils ne soient que cinq, en un siècle, à avoir réussi ce tour du Monde contre les éléments.
Le second à grogner c'est le skipper.
Travailler quatre mois sur un bateau navigant au près est déjà une prouesse, à écouter chaque grincement, à épier chaque bruit nouveau. Mais le près réserve une autre nuisance mettant les nerfs à dure épreuve: le vent.
Au près, le vent apparent, celui subi réellement par le navigateur, est composé du vent réel augmentée du vent créé par la vitesse du bateau. A ce vent fort éternel, dévoreur de calories et d'énergie, s'ajoute une température basse et donc une densité de l'air plus importante, une force épuisante.
Pas étonnant donc qu'ils ne soient que cinq, en un siècle, à avoir réussi ce tour du Monde contre les éléments.
Le vieux dicton n'est pas usurpé :
Deux fois la Route Trois fois le Temps Quatre fois la Grogne